Masques rituels, chasseurs de démons dans certaines régions d'Orient, liens entre les hommes et les divinités en Afrique, le masque ne cache pas seulement le visage, il sert surtout à représenter un autre être, différent de celui qui le porte, un personnage stéréotypé.
Si aujourd'hui le masque est très présent et a de multiples définitions et fonctions (masque de beauté, masque protecteur, chirurgical, d'escrime, masque de divertissement, de carnaval et bal masqué ... ou objet d'art et de collection) c'est depuis toujours que les hommes ont revêtu un masque, un
autre visage que le leur, non pour se cacher mais pour devenir autre détail à l'origine des plus belles formes de théâtre et de danse dans de nombreuses civilisations. Chez les anciens, le masque a été le moyen le plus expressif donné aux acteurs pour incarner leur rôle et reproduire les proportions imposantes des héros. Cela se résumait à des masques scéniques, sortes de casques qui couvraient le dessus de la tête et le visage avec des traits accentués. Mais le premier à porter un masque sur le théâtre à Rome, d'après Diomède, fut Roscius Gallus, qui s'en servait pour cacher un défaut de ses yeux.
En cuir ou en bois, les sculpteurs les composaient selon le sujet: tragédies, comédie, drame satyrique ou pour danseurs. Et il ya deux sortes de masques: Les masques Muets avec des traits réguliers et la bouche fermée et les autres masques avec des traits exagérés et une bouche ouverte et agrandie et servant de porte-voix.
La poste française avait émis le 07/10/2013, un superbe bloc-feuillet de 06 timbres dédié aux Masques de Théâtre dont 3 sont présents sur cette lettre envoyée le 03/12/2013 selon la marque manuelle, de la Plate Forme de Préparation et de Distribution (PPDC) du Courrier de Paris Brune dont le code postal est 75014:
Les timbre de 0,58euro chacun, valable pour une lettre verte en intérieur, font allusion chacun à un masque d'une théâtre donné:
- Sur le timbre du coin: un Masque Issu du théâtre Nô, au Japon : C'est un masque sculpté en bois de cyprès représentant le visage d'une jeune fille. Le théâtre Nô comporte quatre styles de masques (hommes, femmes, vieillards et démons).
- Sur le timbre du milieu, un masque issu du théâtre Wayang Topeng : qui représente le prince légendaire Panji, incarnation du dieu Vishnu.
La couleur verte met en lumière le contrôle de soi que maîtrise Panji. Les yeux très étirés, presque clos, montrent qu'il se concentre sur son environnement.
La ligne de ses sourcils, le couleur de ses dents, sont signes du raffinement dû à son rang et à la noblesse de son caractère. Masque issu des collections du musée du quai Branly.
- Sur le timbre de gauche, un masque issu du théâtre Sandae en Corée ou les masques utilisés véhiculaient souvent une critique sociale. Le théâtre de masque Sandae aurait été l'apanage de la cour de Corée sous la dynastie Yi (1392-1908).
- Le petit timbre jaune de 0,01 qui vient compléter la valeur de l'affranchissement est un timbre à usage courant "Marianne et l'Europe" émis pour la première fois le 01/07/2008.
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