- L’histoire du fort de Ouégoa est intimement liée, à l’instar des autres bastions du Caillou, au développement économique en Nouvelle-Clédonie, à l’ouverture de mines ou de concessions, à la présence de pénitencier et à l’implantation des colons. Le fort a été édifié entre 1879 et 1880, juste après l’Insurrection kanak de 1878, dans le but de protéger le village minier de Ouégoa alors en pleine expansion depuis la découverte d’or et cuivre dans le nord calédonien et l’ouverture qui s’en est suivi de la mine d’or de Fern Hill, en 1871, et de la mine de cuivre de Balade, en 1873.
En 1879, le village comprenait un bureau de poste et télégraphe, une école mixte, une perception, une gendarmerie et divers commerces. Non loin de là était situé l’ancien camp des déportés arabes. Le poste de Ouégoa, dont il reste quelques vestiges, contrôlait la route vers Pam. Il était constitué d’un blockhaus, de locaux d’intendance et disciplinaires, d’une écurie et d’un magasin à munitions, le tout entouré d’un mur d’enceinte en maçonnerie percé de meurtrières. Il accueillait, en 1879, 42 hommes sous les ordres d’un officier. Il resta occupé militairement jusqu’en 1890, date à laquelle il fut évacué suite aux dégâts causés par le passage d’un cyclone.
- Avec cette émission philatélique d'un timbre à 75 CFP reproduisant le fort de Ouégoa, s’achève la série de timbres dédiée au patrimoine militaire bâti de Nouvelle-Calédonie, série qui a mis à l’honneur, ces dernières années, les forts de Koné, de Canala et de Muéo.
Ce timbre émis en Aout 2011 est présent sur la "Mhadeda" lettre envoyée le 21/09/2011 par Jean-Pierre de l'agence philatélique local de Nouméa la capitale et la principale ville portuaire de la collectivité d'outre-mer Française de Nouvelle-Calédonie:
Jean-Pierre a eut la délicatesse d'ajouter un autre timbre dédié aussi précédemment au patrimoine de nouvelle-Calédonie de même valeur et émis une année plus tôt (06/08/2010) et consacré au patrimoine militaire bâti et illustré sur le timbre tel qu’il se présentait en 1880, année de son achèvement.
Suite à l’Insurrection kanak de 1878, la construction de forts sur la Grande Terre se concentra notamment dans la région de Poya et de Boulouparis-La Foa, lieux des principaux affrontements. Le fort de Muéo fut élevé à flanc de colline afin de dominer la baie de Muéo et d’offrir, en cas d’attaque, un point de refuge. Situé non loin de la mer pour en faciliter l’accès et l’approvisionnement, le fort connaissait cependant des difficultés de ravitaillement en eau potable. Derrière un mur d’enceinte bastionné en maçonnerie s’élevaient un blockhaus avec une base en pierres et un étage en bois, un logement pour les sous-officiers, une boulangerie, une cuisine, un hangar, des locaux disciplinaires, une écurie, des latrines, une infirmerie et une poudrière. Le bastion était également doté d’une tour de guet et d’un télégraphe. En 1885, le fort de Muéo, à l’instar de nombreux autres postes mal construits ou trop chers à entretenir et approvisionner, fut déclassé et remis au service local de l’Artillerie. Il servit, jusqu’au début du XXe siècle, d’hébergement à une brigade de gendarmerie. Aujourd’hui, il ne reste du fort que la base du blockhaus et quelques vestiges envahis par la végétation.
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